Chapitre IV- Cendres du passé

Ce matin tu t'es levée d'une bien drôle d'humeur Elise. Rien d'étonnant lorsque l'on sait la tournure inattendue que la recontre entre Alicia et son oncle a prise. Toi qui t'étais préparée à devoir gérer une crise de colère de ta fille contre cet homme qu'elle ne connaissait pas, tu l'avais finalement récupérée en larmes, bouleversée comme tu ne l'avais plus vue depuis bien longtemps. Tout avait été si vite... Tu n'étais pas là lorsqu'Aaron l'a faite fondre en larmes. Tu étais hors de la pièce lorsque tu as entendu les premiers sanglots. Poussée par ton instinct de mère, tu étais revenue à toute vitesse mais de toute évidence, le mal était déjà fait. Dans l'emportement, tu avais chassé Aaron mais Alicia t'avait alors retenue. Elle l'avait alors appelé "oncle" et avait de tout autres propos à son sujet. Sa méfiance et sa réticence semblaient avoir été  effacées comme par magie. Son regard semblait désespérément chercher celui de cet homme que vous ne connaissiez pas encore la veille.

Ce revirement était si intense. Heureusement, le jeune homme avait su comprendre qu'en un tel moment, il valait mieux vous laisser toutes les deux. La colère que tu avais déversée sur lui ne semblait pas l'avoir contrarié mais il paraissait tout aussi bouleversé que sa nièce. Il laissa entendre qu'il resterait en ville et qu'il te laisserait le recontacter si tu étais disposée à le laisser revoir Alicia avant de quitter la maison. Vous retrouvant alors en tête-à-tête, tu avais préparé une nouvelle tasse de chocolat chaud pour ta fille. Il fallu de passer de longues heures à la réconforter et à tenter de la rassurer avant que ses larmes ne tarissent. Ce n'est que tard dans la soirée qu'elle accepta enfin de te raconter ce qu'il s'était passé. Aaron lui avait montré des images de la jeunesse  d'Evan. Des moments qu'ils avaient partagés étant enfants ainsi que le mariage d'Evan avec sa première femme. Au fond, tu regrettais d'avoir quitté la pièce à ce moment. Tu n'osais avouer honteusement en revanche que c'était davantage parce que tu aurais voulu voir ces fameuses photos que parce que tu aurais voulu être là pour protéger ta fille... Savoir que tu avais manqué une occasion de voir ces clichés de ce pan de vie que ton mari t'avait caché toutes ces années te frustrait au plus haut point. Le moment ne se prêtait malheureusement pas aux regrets vu l'état de la fillette. Son regard t'implorait de lui expliquer pourquoi son père lui avait caché ainsi sa famille et sa vie avant vous deux. Si seulement tu avais eu la réponse à cette question... Tu n'avais déjà pas idée de ce à quoi les clichés que tu n'avais pas vu pouvait ressembler pour qu'ils parviennent à la convaincre là où les premiers l'avait laissée de marbre...

C'est au beau milieu de la nuit que votre conversation se termina. Epuisée par ses pleurs, Alicia alla se coucher. Tu l'embrassas et lui dis de désactiver son réveil pour le lendemain. Tu t'arrangerais avec l'école. Tu lui proposas également d'appaeler son psychologue afin de demander d'avancer son rendez-vous. Tu savais que l'homme avait su gagner sa confiance depuis qu'il la suivait et qu'elle se sentait parfois plus à l'aise pour discuter avec lui qu'avec toi. Ta fille accepta et demanda au passage si vous pourriez revoir Aaron dans les prochains jours. Tôt ou tard, il allait bien falloir que tu le revois afin de tirer cette histoire au clair mais pour le moment, il valait peut-être mieux ne pas plus bousculer ta fille plus que cela. Sans donner de date, tu lui promis de l'inviter à nouveau.

À la première heure , tu as donc appelé le psychologue afin de lui raconter les derniers événements. Il regrettais de ne pas avoir été tenu au courant et de ne pas avoir été là à ce moment. Ses mots sonnaient sur un ton lourd de reproches. Tu subis cela sans un mot. Au fond de toi Elise, tu savais que tu t'étais emportée dans cette histoire et que tu avais sans doute un peu précipité les choses... Si tu avais pris le temps de préparer Alicia convenablement à cette rencontre avec son psychologue, peut-être que tout ne se serait pas terminé ainsi. Tu n'avais pas tenté de te défendre. Tu te savais bien coupable de ce fiasco. Heureusement, au vu de la situation il accepta de prendre une entrevue avec Alicia en fin de journée. Tu lui étais tellement reconnaissante d'être là, surtout avec tout ce qui était en train de se  passer. Il avait beau être en charge de ta fille, c'était à se demander si ce n'est pas à toi que sa présence apportait le plus de réconfort...

La journée de travail t'avais semblée être une éternité. Tu n'étais qu'à moitié à ce que tu faisais malgré tes efforts pour penser à autre chose qu'à cette affaire avec ta fille. Dire que tu étais à cette période de l'année où tes élèves avaient le plus besoin de conseils... Le sort semblait s'appliquer à faire en sorte que tu ne sois utile à personne Elise. Tu t'en voulais tant pour ça...

Heureusement, tu eus une discussion avec le psychologue d'Alicia après son entrevue avec elle. Il semblait soulagé qu'Alicia ait plutôt bien vécu cette rencontre. En revanche, il était très préoccupé par cet inconnu nimbé de mystère qui avait surgi de nulle part et qui prétendait être de la famille d'Evan. Tu n'avais malheureusement pas beaucoup d'informations pour répondre à ses questions... Tu avais bien reconnu ton mari sur les photos mais hormis cela, les informations autour d'Evan restaient très minces...

Vous aviez donc convenu que le meilleur était que tu puisses rencontrer Aaron à nouveau. Cependant, il était préférable qu'Alicia ne soit pas là cette fois. Il fallait que tu en saches un peu plus sur cet homme. Au vu de l'enthousiasme de ta fille pour le revoir, il allait falloir faire vite si tu ne voulais pas qu'elle cherche à le contacter par ses propres moyens... Tu avais hélas un emploi du temps qui ne te permettait pas une telle rencontre cette semaine. Tu choisis donc d'envoyer un message à l'intéressé afin de vous rencontrer le samedi quand tu aurais ton après-midi de libre. Il répondit dans la demi-heure qui suivit, acceptant ton invitation.

C'est ainsi que tu te trouves à présent en train de préparer la maison afin de le recevoir Elise.  Tu t'es arrangée il y a deux jours avec une de tes amies dont le fils est allé avec Alicia à l'école primaire pour qu'elle emmène les enfants au cinéma l'après-midi. Il est également prévu qu'elle les emmène manger des pizzas le soir afin de s'assurer de te donner le temps nécessaire avec Aaron. Si ta fille s'est étonnée que tu ne souhaite pas profiter d'une des rares occasions que vous aviez de sortir ensemble, elle n'a pas plus insisté que ça. Dans d'autres conditions, cela t'aurait bien fait sourire. Après tout, quel  adolescent veut sortir avec ses parents. Ta fille est bien dans l'âge ingrat où les parents sont davantage source de honte que de fierté... À peine la voiture de ton amie a disparu au coin de la rue que tu t'es empressée de rentrer pour t'activer au ménage. Tu sembles avoir bien fait puisqu'un peu avant que tu n'aies terminé, tu entends le bruit de la sonnette. Un peu surprise, tu jettes un coup d'œil à  l'horloge. 15 heure 30... Le rendez-vous n'était pourtant qu'à 16 heure. Est-ce que quelqu'un a eu l'idée de venir te rendre visite ? D'ordinaire, personne ne passe à l'improviste comme ça, ce serait le comble que la rarissime fois où cela se produise, ce soit justement le jour où tu as le moins de temps à consacrer aux autres.

Laissant sur la table ton chiffon ainsi que la cire, tu te rends dans l'entrée sans prendre la peine d'enlever tes gants. Tu manques de soupirer en voyant qu'il ne s'agit que d'Aaron. Au moins tu n'auras pas à subir la gêne de refouler un visiteur sur le pas de ta porte. Un léger "Oh!" t'échappe tout de même. Dans un souci de te rattraper, tu ajoutes :"

-Vous êtes en avance.

-Ahem, bonjour Elise. bredouille t'il d'un air gêné. J'espère que je ne vous dérange pas. Je sais, je n’ai pas appelé en premier, j’aurais sans doute dû.

-Oh non bien sur ! Je faisais juste un brin de ménage ! Mais je vous en prie, entrez !"

Sa maladresse et sa gêne te rappellent celle d'un enfant qui aurait fait une bêtise. De toute évidence, il n'y a pas de mal. Ce ne sont que quelques minutes. Cependant, cela amadoue un peu la mère en toi. Bien qu'il ne le sache pas, son sens de la ponctualité donne un peu plus de lustres à son image à tes yeux. Tu t'écartes de l'encadrement afin de le laisser entrer. Une fois la porte refermée derrière lui, tu le guides vers la salle à manger. Le salon n'étant pas tout à fait rangé, tu préfères éviter d'y aller. Tu as horreur de recevoir des invités dans le désordre Elise. Cette façon de penser est surement désuète mais tu as toujours été ainsi.Tu n'aurais pas aimé être reçue au milieu dans une maison pleine de bazar alors tu faisais l'effort de ne pas imposer ça à tes invités.

-Je vais aller nous faire chauffer quelque chose. Vous préférez le thé ou le café ? demandes tu une fois Aaron installé.

-Je vous remercie pour votre accueil Elise. Je vais prendre un thé merci. Répond-il poliment.

Bien que la cuisine et la sale à manger ne soit séparées que d'un bar qui permet totalement de garder le contact visuel entre vous, il a la politesse d'attendre que tu aies fini de préparer les tasses ainsi que les boissons avant de reprendre. Une fois servis, tu t'assieds en face de lui et brises maladroitement le silence :

-Désolé de vous avoir fait attendre... Autant pour le thé que pour ces derniers jours. Tout ça a été... lourd. Pour nous tous je crois... Il nous a fallu du temps.

-Je vous en prie, c'est tout à fait compréhensible ! s'empresse t'il de répondre. Cela  dit, il y a quelques choses dont je dois vous parler. Rien de grave mais ce sont des détails importants à envisager dans les prochaines semaines qui pourraient avoir un impact important sur vos vies, et plus spécifiquement celle d’Alicia.

Ses mots te font l'effet d'un seau d'eau glacé jeté au visage. Ta mâchoire se crispe, ton regard se refroidit et tes doigts serreraient bien ta tasse si elle n'était pas si chaude... Tu le toises d'un air méfiant. Le fait qu'il parle de changement impactant la vie de ta fille te déplait au plus haut point. Les derniers événements se sont déjà enchaînés trop vite pour elle. Tu ne peux te permettre que cet homme la chamboule plus qu'elle ne l'est déjà. Devant voir ton expression se durcir, il s'empêche d'ajouter :

-C’est concernant ma famille, les Beaconsfield. Inutile de dire le tollé que cette révélation a eu chez mes parents et ma sœur et je n’ai pas pu les laisser sans un brin d’espoir et j’ai mentionné Alicia. Ils voulaient venir vous prêter leurs respects, se recueillir sur la tombe d’Evan, et surtout rencontrer leur petite fille et nièce, mais rassurez-vous, j’ai pu repousser ça. Pas de beaucoup, mais je vous ai gagné deux mois. Cela leur laissera le temps d’organiser leurs affaires, pour un départ prolonger et nous donnera également le temps de préparer Alicia et vous-même à leur passage. Ne vous en faites pas, je vais m’assurer qu’ils hébergent ailleurs dans la ville. Je sais que vous ne me connaissez pas, pas plus que vous connaissez mes parents, mais le deuil ne va pas leur faire oublier quelques règles de bienséance. Ils ne voudront pas s’imposer chez vous, ni bousculer la vie d’Alicia plus que nécessaire. Il marque une pause pour te laisser digérer la nouvelle avant de demander d'un air réellement soucieux : Est-ce qu’il y a quelques inquiétudes que je pourrais aider à chasser? N’hésitez pas à m’en faire part.

Voilà qui te soulages plus que ça ne te préoccupes dans un premier temps. Il te faut bien plusieurs secondes avant de mesurer ce que l'arrivée du reste de la famille de ton mari pourra engendrer cependant. Le délai de deux mois qu'à réussi à obtenir Aaron te semble un peu court. Tu grimaces en songeant à la réaction d'Alicia lorsqu'elle apprendrait qu'elle allait rencontrer ses grand-parents ainsi que sa tante. La découverte de son oncle avait déjà été un choc qu'elle n'avait pas encore totalement encaissé alors trois autres membres de sa famille... Tu préfères ne pas imaginer. Au fond de toi, tu sais qu'Aaron a du faire de son mieux et à vrai dire, il est même impressionnant qu'il ait gagné tant de temps. Si tu avais été à la place des parents Beaconsfield et qu'on t'avais appris l'existence d'un membre de ta famille proche que tu croyais disparu, rien au monde n'aurait su t'empêcher de prendre le premier avion et de foncer retrouver cette personne. Tu as déjà imaginé cette situation tant de fois, tu as tellement rêvé de cet instant où ton téléphone sonnerait pour qu'on t'annonce que l'on avait retrouver ton fils et qu'il t'attendait quelque part. Tu as conscience de l'effort que cela avait du demander au Beaconsfield d'attendre deux longs mois avant de venir et tu leur étais reconnaissante de prendre ainsi sur eux pour ne pas trop perturber ta fille.

Avec le recul, tu pourrais sourire de l'ironie de la situation. Toi qui voyais cette situation comme une aubaine au tout début pour permettre à Alicia d'avoir enfin une famille paternelle, voilà maintenant que l'arrivée de celle-ci t'apparaissait comme un problème. Enfin, avec un peu de chance, les deux mois de délai dont vous disposez pourraient suffire pour mettre Alicia en confiance avec son oncle et pour introduire l'idée de rencontrer le reste de sa famille.

-Oh, je comprends parfaitement ne vous en faîte pas ! Je vous remercie d'avoir pris du temps pour ménager Alicia, j'imagine que ça n'a pas du être facile, autant pour eux que pour vous. Si vous avez besoin d'aide pour loger vos parents, n'hésitez pas à me le dire. Je connais des amis qui louent des chambres d'hôtes. dis-tu avec sincérité. Puis reconsidérant sa question, tu ajoutes : Je vous demanderai simplement de ne pas en parler à Alicia pour le moment s'il vous plait. Laissons lui un peu de temps pour se remettre de ce qu'elle vient d'apprendre avant de lui annoncer cela.

Tu n'es pas vraiment honnête ici.  Tu as beau ne pas aimer ça, tu ne te sens pas de lui faire part de tes inquiétudes et de tes doutes ou encore de la conversation avec le psychologue d'Alicia. Pour autant tu ne mens pas mais tu préfères te contenter d'une demi-vérité. L'insistance de ta fille pour le revoir ces derniers jours t'inquiète bien qu'elle soit parfaitement légitime. Après tout, tu dois bien reconnaître que ce garçon incite véritablement à la confiance. Qui plus est, à présent qu'elle veut bien croire qu'il s'agisse de son oncle, il représente à ses yeux sans doute une chance inespérée d'en savoir plus sur son père et peut-être de retrouver un peu de lui. Cette impatience doit bien évidemment être réciproque mais tu essaie de ralentir tout ça pour le moment.

Cette attitude est surement égoïste, tu l'admets. Mais tu tiens à être sure du genre de personne que tu as en face de toi avant de réellement le laisser entrer dans vos vies. Aussi, tu profites du sujet pour glisser innocemment une petite question pour te renseigner un peu plus sur ce frère d'Evan :

-À ce propos, où logez-vous ? Si vous souhaitez rester un moment à Vancouvers, je peux vous aider à trouver quelque chose. Je travaille avec des étudiants alors j'ai plusieurs renseignements sur des appartements meublés à louer.

Tu n'aimes pas jouer à ce genre de jeu. Tu as l'impression de te mêler de choses qui ne te regardent pas. Bien sur, tu aurais fini par l'apprendre mais en poussant ainsi la curiosité, tu as l'impression de forcer. Ce qui n'est définitivement pas dans tes habitudes... Le ton léger de ta phrase et cette façon parfaitement innocente de tâter le terrain vaudrait les acclamations de bien des joueurs de poker mais tu ne t'en félicites nullement. Bien au contraire, tu n'aimes pas sentir cette malhonnêteté venant de toi... Par chance, Aaron répondit simplement :

-Je suis dans une auberge jeunesse pour le moment. Oui, je sais, je suis un peu vieux pour les auberges, mais je parviens à faire avec. Étant donné que je viens d’arriver, je n’ai pas réussi à trouver un job encore, mais je vais le faire. Mes parents ont peut-être fait leur vie à Winnipeg, mais je n’ai pas vraiment d’attaches là-bas de mon côté. Je préfère rester ici pour apprendre à connaître Alicia un peu mieux.

A-t'il saisi que tu cherches à en savoir plus sur lui et joue-t'il le jeu ou a-t'il simplement répondu avec la même innocente que celle que tu as feinte ? Difficile à dire mais sa franchise te touche. Tu es désolée d'apprendre qu'il loge actuellement dans une simple auberge de jeunesse. À son âge, ce doit être assez inconfortable... Encore qu'il n'a pas la cinquantaine comme toi et qu'il semble plutôt se contenter de son sort. Il faut dire que ce n'est jamais simple d'arriver dans une nouvelle ville. Sa détermination à rester à Vancouvers plutôt que de retourner près de ses parents pour mieux connaitre Alicia t'émeut. Il a sans doute sa vie et tout son confort là-bas mais il semble s'être organisé afin de rester proche de cette nièce qu'il ne connaissait pas il y a encore une semaine.

-À ce propos, je sais que vous préférez ne pas trop brusquer Alicia, mais je pensais vous demander si vous verriez un inconvénient à ce que je puisse la rencontrer à nouveau ? Peut-être un jour ici et là après l'école? Je ne m’immiscerai pas beaucoup dans sa routine et ça nous permettrait d’apprendre mutuellement à nous connaître. Je me suis dit que ça pourrait faciliter la rencontre avec mes parents.

-C'est une excellente idée ! Nous pourrions aller tous ensemble prendre un café la semaine prochaine. Ce serait un très bon moyen de faire connaissance ! Elle est allée voir un ami mais je lui en parlerai ce soir. Je suis sure qu'elle sera heureuse à l'idée de vous revoir.

Ta réponse cette fois-ci est tout ce qu'il y a de plus franche. L'idée d'Aaron te plait vraiment et tu es touchée qu'il prenne ainsi en considération la sensibilité d'Alicia afin de ne pas la bousculer. Sa gentillesse te rappelle celle d'Evan...

Tu aimerais en faire quelque chose pour l'aider... Peut-être pour l'aider à se trouver un petit emploi temporaire. Le seul souci est que tu ne t'y connais pas beaucoup dans les annonces de petits boulots... Le conservatoire recherche bien agent d'entretien mais tu doutes fortement qu'il le prenne bien si tu lui proposais un travail où il passerait la moitié de ses journées à passer le balai dans des salles de cours et occasionnellement à réparer un radiateur, une imprimante ou quoique ce soit que vous autres professeurs avez le don de casser au moindre contact. Même en y réfléchissant bien, tu ne vois que ça... Peut-être pourras-tu te renseigner auprès des parents d'autres élèves ? Avec tous les camarades de classe d'Alicia qui pratiquent des activités, tu pourrais peut-être entendre parler d'un gymnase ou d'un club qui aurait besoin d'animateur ou autre...