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Oz & Aleksy - Hey I'm Pathetic

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Message par gavroche Mer 19 Juin - 23:19

Il te faut tout ton courage pour te forcer une dernière fois à ne pas prendre tes jambes à ton cou pour te réfugier dans le confort et la solitude du cabinet, pour ne pas choisir plutôt une soirée en tête à tête avec ta guitare ou tes recherches en cour et prétendre le lendemain t’être pris un rejet à Hel. Juste assez pour franchir le pas de la porte, en grimaçant aussitôt face à la musique qui agresse tes oreilles, si on ose appeler ça de la musique. Quelle idée il avait eu, lui aussi, de venir en boîte de nuit en pleine semaine. Même si c’était certainement le seul endroit où tu pouvais te permettre de le draguer sans qu’il ne se méfie. Même si c’était l’endroit idéal, même, puisqu’il travaillait sûrement, mais qu’il ferait certainement semblant que non.

Le temps que tes yeux s’acclimatent aux jeux de lumière, tu trouves le moyen de voler un verre des mains d’un homme bien plus grand que toi, qui ne tarde pas à s’énerver, te poussant donc à t’enfoncer dans la foule. Et quelques secondes après à peine, tu as fui dans un endroit plus sombre, plus calme, avec des canapés et personne qui te colle, éteignant une crise d’angoisse qui n’aurait pas manqué de détruire ton plan. Et alors qu’un soupir soulagé s’échappe de tes lèvres, tes yeux se posent sur des cheveux si clairs qu’ils sont presque blancs, sur un des canapés, et il ne te faut pas beaucoup plus de temps pour l’identifier. Aleksy Kovacs. Quelle chance, pour une fois.

Une grande inspiration et le verre bu cul sec plus tard, tu t’assois à côté de lui en essayant de rendre la chose la plus naturelle possible, un léger sourire qui n’a pas vraiment besoin d’être feint sur les lèvres. « Salut ! » Salut ? *Salut ?* Ta bouche s’ouvre et se referme déjà et tu réfléchis à cent à l’heure en croisant le regard trop bleu pour trouver quelque chose de plus intelligent que *salut* à dire, mais tes lèvres finissent par former des mots sans même demander ton accord. « Je … euh … Je voulais m’éloigner de tout ce bordel alors … Et puis je t’ai vu et … T’es beau un peu. Tu fais peur aussi, carrément en fait, mais je me demande si c’est pas ça qui te rend beau. C’est bizarre. Est-ce que je dis de la merde ? Oui sûrement. Tu permets ? » Aussitôt dit, tu lui arraches son verre des mains pour le boire cul sec à son tour, avant de te raisonner et de te rappeler que tu es censé te souvenir des informations collectées. Si jamais tu en collectes une seule, et c’est mal parti. Sinon le troisième verre ne sera pas bien difficile à trouver.

Grande inspiration. Un, deux, trois, et le sourire revient. Pathétique. C’est pathétique. Même avec un sourire. « Pardon, j’ai sûrement trop bu. Oz. N’hésite pas à me dire de me casser si je te soule. » Et voilà que tu tends à peine la main, comme si tu ne savais pas vraiment si tu étais censé serrer la main de quelqu’un en le draguant. Sûrement parce que tu n’en as pas la moindre idée. Et tu as déjà envie d’aller t’enterrer sous tes draps.
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Message par Cat à Strophe Mer 19 Juin - 23:23

Ça m’agace. J’ai beau retourner cela dans ma tête, sans cesse, je ne vois aucune raison, aucune preuve de ce que mon cerveau inquiet peut imaginer. Les serrures étaient en bonne état. Tout était à sa place. Tout, sauf les boules de geisha et mon briquet. C’est rien, et pourtant, c’est trop. Beaucoup trop. Alors je retraces une fois de plus tout ce que j’ai pu faire ces derniers jours, tout ceux que j’aurais pu énerver, volontairement ou non. Ma came était intact, alors ça ne peut pas venir d’un concurrent stupide. Rien n’a été volé, en dehors du simple briquet, alors ça ne peut pas être un cambrioleur mal avisé. Alors quoi ? La police ? Non. Sûrement pas. Ce n’est pas dans ses méthodes, et j’ai bon espoire que même une brebie galeuse dans les rangs n’auraient pas poussé le vice à pénétrer chez moi en mon absence. Quand bien même, il n’y avait rien, sur place. Rien d’exploitable, en tout cas. Un soupire lourd de sens s’échappe de mes lèvres pleines, alors que je laisse l’alcool apaiser un peu la tension qui me parcourt le corps. J’ai besoin de m’aérer l’esprit, ce soir. De voir ses corps pressés les uns contre les autres dans une danse qui peut s’avérer mortelle. J’ai besoin de le voir, lui, aussi. L’idée d’aller le trouver chez lui vient rapidement se gratter une place dans un coin de mon crâne, mais elle se fait vite chasser par l’image de cette jeune femme étouffante. Non. Mauvaise idée. Qu’il vienne chez moi, plutôt. Si je débarque encore devant sa porte, ce sera avec l’envie de la tuer, elle. Et je ne peux pas me permettre ça. Pas maintenant, alors que j’ai déjà l’impression de lutter contre quelque chose d’imbattable. Pas maintenant, alors que je sais déjà qui sera victorieux, qui finira au fond du trou. Moi, probablement. Et ça m’énerve. Ça me blesse, de savoir qu’il n’hésiterait pas à me chasser pour ses beaux yeux.

Le regard vissé sur mon téléphone, je note quelques mots, avant que mon regard ne soit happé par une masse brune au sein de la foule. Quelqu’un qui se fait engueuler. Quelqu’un qui se fait huer par un colosse pas vraiment aimable. Toi, visiblement. Les lèvres peintes d’un sourire mordant, je te suis vaguement du regard. Tu te faufiles en retrait, visiblement peu à l’aise dans ce genre d’endroit. Euphémisme. Allons, mon beau, qu’est-ce que tu es venu faire ici si tu manques presque de frôler la crise de panique avec toute cette foule ? Un rictus mauvais se loge sur mon visage, alors que je reporte mon attention sur l’écran de mon cellulaire, alors que je note quelques mots de plus, mais qu’encore une fois, je n’envoie pas le tout au principal destinataire. Bien au delà de ça, c’est le “salut” qui résonne près de moi qui me fait relever un regard curieux sur toi. Tiens donc. « Salut..? » Décidément, ce genre d’approche semble être une habitude, ici. D’abord l’avocat, et maintenant toi. Personne n’a appris à draguer sereinement dans cette foutu ville, ou quoi ? Mes lèvres s’étirent lentement dans un sourire un brin sauvage, à mesure que tes mots s’écoulent, à mesure que je sens la gêne évidente qui se glisse dans le ton de ta voix. Tu es loin d’être à l’aise dans ce petit jeu, mais bien loin de me freiner, ça ne fait qu’attiser un peu plus ma curiosité. Parce que quelque chose cloche. Quelque chose que je ne défini pas vraiment, pas tout de suite en tout cas. Quelque chose qui fini par me sauter au visage lorsque tu vide mon verre sans me demander mon avis. Tu n’as rien à faire ici. Ce n’est pas ton monde à toi, ça. Et ça se voit.

Pourtant, tu ne sens pas la police à plein nez, loin de là. Alors soit tu es juste joueur - et peut-être un brin suicidaire -, soit tu me cherchais. « Un peu, seulement ? » Je relève, le timbre amusé et provoquant, alors que tu enchaines dans un sourire forcé et un poil effrayant. Tu en viens même à me tendre la main, main que je regarde mais que je ne sers pas. Allons, fait un effort. Ce n’est pas comme ça qu’on essaye d’amadouer quelqu’un, Oz. « Lukka. » Le choix est réfléchi. Pensé pour éveiller une certaine curiosité ou un certain étonnement dans tes yeux. Quelque chose qui pourrait m’assurer que je ne me fais pas d’idée, que je ne suis pas simplement paranoïaque. Tu n’es pas comme Elì. Elì, lui, était vraiment bourré, le jour où il m’a accosté avec autant de courage que toi. Il était perdu, faible, friable. Toi, tu es juste… Pathétique. Et amusant. Vraiment amusant. Alors je referme rapidement l’écran de mon téléphone, oubliant à qui je devais envoyer ce message, oubliant James et son caractère agaçant pour ne me concentrer que sur toi. Une occupation. C’est tout ce qu’il me fallait pour réfreiner cette envie stupide de le voir. Et tu me l’offres sur un plateau d’argent, merci, Oz. « Ça ne t’arrive pas souvent d’aborder les gens, hm ? » C’est moqueur, un peu, mais pas foncièrement mauvais. Bien plus amusé par le côté gêné qui s’échappe de toi. « Qu’est-ce que tu me voulais ? En dehors de voler le contenue de mon verre, bien sûre. »
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Message par gavroche Mer 19 Juin - 23:25

Son sourire trop mauvais pour la cause devrait t’inquiéter, réveiller ton instinct de survie, mais il ne fait que te rassurer sur la suite des évènements. Parce que tu es probablement juste tombé sur un sadique qui se plaît à voir les gens galérer, alors ça te donne une très bonne raison de galérer. Moins d’efforts à faire pour avoir l’air d’avoir confiance dans un talent que tu n’as absolument pas, au moins. Un verre, et ça repart. « A peine, vraiment. » C’est aussi amusé que le sien, sûrement moins provoquant. De toute façon, ce n’est pas comme si tu pouvais faire semblant de te prendre au sérieux, après tout ça. Surtout alors que ta main tendue reste seule et que tu la laisses retomber lourdement sur tes jambes avec un soupir de désespoir à peine étouffé. Qu’on t’achève. Pitié.

Et tu tiques, un peu, quand il te dit son nom, quelques millièmes de seconde à peine. Parce que quelque part, tu aurais été idiot de croire qu’il donnait son véritable nom à n’importe qui, surtout alors qu’il était surveillé par la police et qu’il devait en avoir conscience, alors tu avais pris cette possibilité en compte. Pourtant, tu t’insultes mentalement, parce que quelques millièmes de seconde, pour un bon observateur, ça peut suffire. Alors tu reposes tes yeux sur lui quand il rouvre la bouche, ton sourire se faisant plus amusé de lui-même face à sa moquerie, essayant d’évaluer s’il se méfie déjà ou non. Probablement. Ce serait logique. Mais on ne sait jamais.

« Ca se voit tant que ça ? Quel choc. »
C’est sarcastique, ça ne fait que répondre à une moquerie, mais ça te détend, un peu. Parce que ça rend la situation plus normale, dans un sens. Que quelque part, forcer pour draguer, ça ne te réussira jamais vraiment. Que te moquer de toi-même, c’est tout de même bien plus simple, pour mettre l’autre en confiance. « Ben techniquement, pas grand-chose. Ma meilleure amie m’a traîné ici avant de lâchement m’abandonner pour les bras d’un brun là-bas, alors depuis deux heures je vais voir les gens que je trouve beaux, je leur dit qu’ils sont beaux, je me bave dessus, je leur vole leurs verres, et je repars avant de me faire frapper. C’est une façon comme une autre de passer son samedi soir, tu crois pas ? » C’est assez crédible. C’est certainement le genre de choses qui pourraient t’arriver, de toute façon.

Tu lèves un doigt pour lui faire signe d’attendre avant de t’éloigner pour atteindre une table où deux boissons trônent fièrement, attendant simplement un moment d’inattention pour les attraper rapidement et les ramener avec toi. « Voilà. Remboursé. Du coup tu comptes me frapper, Lukka, ou je peux commencer à me baver dessus en cherchant mes mots ? » Et à poser des questions, surtout. Même si tu ne vois pas encore bien comment emmener le sujet sans le rendre paranoïaque. Même si tu ne sais pas encore s’il ne l’est pas déjà.
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Message par Cat à Strophe Mer 19 Juin - 23:26

Tu sais qui je suis. Tu sais à qui tu as affaire. C’est une constatation qui se fait féroce dans mon esprit, lorsque le tiens tique sur le prénom donné. Pourtant, tu ne ressembles pas au flic que j’ai pu croiser jusqu’ici. Tu es différent. Tu as quelque chose d’un peu trop dissident pour réussir à rentrer dans leur rang. Alors quoi ? Tu travailles pour un concurrent ? Ils ne courent pas les rues. Peu de chance, donc. Plus, tu as une bonne tête de hippie drogué à l’herbe, et si je ne peux m’empêcher de trouver ça charmant, je doute qu’un adversaire digne de ce nom puisse toucher à sa propre came. Ce serait d’un ridicule affreux. Et tu n’as pas la tête d’un dealer, bien plus celle d’un homme trop curieux et mal à l’aise pour la cause. Les lèvres ourlées dans un sourire un brin provoquant, je laisse mes yeux plonger dans les tiens à la recherche d’une part de vérité. Détective privée, peut-être. Mais ce serait trop gros, et je n’ai rien à me reprocher en dehors de mes ventes. Quoi que. Heiki, peut-être. Lui, serait probablement capable d’engager quelqu’un pour pouvoir me cracher dessus. Il va falloir être prudent, donc. J’aime bien. Ça promet d’être amusant. Reste à voir jusqu’où tu es prêt à aller pour obtenir les informations que tu cherches. Reste à voir quelles informations tu souhaites obtenir. Et comment tu vas t’y prendre. Parce qu’à te voir si peu à l’aise dans notre échange, quelque chose me dit que la suite risque d’être très divertissante. Mes lèvres s’étirent, encore un peu plus, à mesure que tes mots s’écoulent, à mesure que tu te cherches des explications foireuses auxquels je ne crois pas plus de deux secondes. C’est crédible, pourtant. Tu es plutôt doué pour mentir. Dommage, tes explications sont trop bancale pour être honnête.

« Mh. C”est un peu pathétique quand même, tu ne crois pas ? Où est l’intérêt d’aller accoster ceux que tu trouves beaux si tu n’es pas capable de les attirer dans ton lit ? » C’est une provocation, clair et précise. Une perche tendue, aussi. Pour voir jusqu’où tu acceptes de poser tes limites. Si je dois me contenter de jouer la carte du charme ou si je peux espérer te faire cracher le morceau sur l’oreiller. L’un comme l’autre me conviendrait, dans l’absolue, même si ma préférence est toujours la même. Je ne rate jamais l’occasion d’emmener quelqu’un dans mon lit, même si il s’agit d’un ennemi potentiel. Si tu savais le nombre de fois où ce simple geste a suffit pour m’apprendre tout ce que je voulais savoir sur eux… « Oh, je t’en pris, vas-y. Je suis curieux de te voir essayer. Ceci étant dit… La soirée se termine, Oz. Et il y a beaucoup de monde, ici. Alors fini ton verre, et si tu tiens vraiment à continuer cette discussion, retrouve moi dehors, d’accord ? » Devant la boîte de nuit. Là où le son n’est pas saturé par les basses. Là où la foule ne risque pas à tout instant de nous séparer et de ressortir frustré de cet échange. Là où je pourrais pleinement vérifier ta volonté et ton intérêt pour moi et mes petits secrets. Alors je repose le verre que tu m’as tendu sans même y avoir trempé les lèvres, peu désireux d’y trouver une note amère. On ne sait jamais ce qu’il peut y avoir dedans. Pour avoir déjà utilisé ce genre de traquenard sordide, il est hors de question de me faire prendre comme un enfant. Et je me lève, le regard braqué sur toi, pour me diriger vers la sortie. Allez, viens là, mon beau. Pars en chasse. Qu’on s’amuse.
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Message par gavroche Mer 19 Juin - 23:28

Il est d’une violence inouïe dans ses paroles, et si elles te font rire, tu ne peux t’empêcher de te dire que si ton unique but avait vraiment été de le mettre dans ton lit, ses mots auraient suffi à te faire fuir. Alors il a sûrement compris que tu n’étais pas là pour ça. Parce que s’il avait simplement voulu refuser, il n’aurait pas eu besoin de passer par quatre chemins, et quelque chose te dit qu’il n’aurait pas hésité à le dire. Et puisque personne de sain d’esprit ne peut être attiré par quelqu’un qui ne trouve pas ses mots et perd le fil de la conversation sans même avoir trop d’alcool dans le sang, c’est qu’il s’amuse de te voir patauger. Parce qu’il a compris. Tu te doutais bien qu’il n’était pas totalement idiot, mais tu ne peux pas t’empêcher d’être impressionné par la rapidité de sa réalisation. « Mh. C’est ma malédiction. Mais au moins je … Je fais sourire les gens ? » C’est sarcastique, de nouveau, alors que tu viens soutenir son regard. C’est probablement un prédateur. Il est certainement dangereux. Pourtant, tu n’arrives pas à l’imaginer assassiner Kara. Parce que s’il était suffisamment intelligent pour comprendre que tu cherchais quelque chose de plus que la chaleur de ses bras, il aurait été assez malin pour comprendre qu’elle faisait des recherches sur lui. Et pourtant, il ne semble pas avoir envie de te tuer, toi. Ou même de te menacer. En théorie, en tout cas.

Et quand il se lève en prononçant ces mots pourtant pleins de sous entendus, tu n’arrives qu’à te demander si tu ne te serais pas trompé, sur ce point. Si cette proposition, ce n’est pas juste une excuse pour t’entraîner dans une ruelle sombre et te poignarder. Ce serait probablement affreusement idiot de le suivre, alors même qu’il fait partie de suspects d’une disparition, ou de pire que ça. Ce serait le pire choix à faire. Même si cet endroit te rend déjà malade. Même si la musique te donne mal au crâne. Même si c’est aussi le seul moyen de lui arracher des informations et de ne pas avoir gâché non seulement ta soirée mais aussi ta chance de lui sortir les vers du nez. Même si tu es tout de même curieux de voir à quel point il est capable de mettre ses menaces à exécution, si jamais c’est vraiment ce que ses mots veulent dire. Alors malgré le côté rationnel de ton cerveau, tu ne tardes pas à te lever pour suivre ses pas, abandonnant ton verre intouché, jusqu’à l’air frais.

Et ironiquement, malgré le risque plus grand dû au manque de témoins, l’air frais et la nuit glaciale t’aident à revivre, et tu soupires de soulagement quand les basses ont enfin cessé de résonner dans ton corps. Enfin libre. « Bien mieux. C’est bien mieux. » Doucement, tu te sens redevenir toi-même, et ton sourire se fait plus amusé quand tes yeux se reposent sur lui. « J’ai juste une question, qui me semble importante, mais arrête-moi si je me trompe. Est-ce que tu comptes me tuer ? Parce que si c’est ça je peux encore repartir en courant à l’intérieur, alors j’aimerai autant savoir. » Il y a peu de risque pour qu’il te réponde, mais sa réaction peut toujours en dire long. Elle peut te montrer s’il y a réfléchi ou non. Et en sachant ça, tu pourrais comprendre s’il aurait pu y réfléchir, pour Kara. Si tu te trouvais en face du bourreau de ton ancienne coéquipière ou non.
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Message par Cat à Strophe Mer 19 Juin - 23:30

Le chat et la sourie. Ou plutôt, le loup et le renard. C’est une bonne approche. L’une de celle qui me fait sourire avec un peu trop de conviction, un peu trop d’envie. Parce qu’il y a quelque chose que je touche du doigt avec toi, mais que je ne parviens pas à voir clairement. Parce que c’est enivrant, un peu, de chasser et d’être chassé. De devoir faire attention à chaque pas que l’on fait, à chaque mot que l’on dit. Ça faisait longtemps. L’air extérieur me fait un bien fou, alors que j’inspire la fraîcheur nocturne avec une certaine anticipation. Mes mains fouillent rapidement la poche arrière de mon jean pour en sortir mon paquet de cigarette, pour en coincer une entre mes lèvres et attendre. Une réaction instinctive. Une petite idée qui commence à germer dans un coin de mon crâne, comme un murmure. Tu vas me suivre. Peu importe le temps que tu mettras à le faire, tu vas me suivre, j’en ai la certitude. Parce que tu ne peux pas te permettre de me perdre en moins de cinq minutes. Parce que tes recherches se verraient hautement compromise si tu venais à griller toutes tes chances en si peu de temps. Parce que tu es curieux, sûrement autant que moi et ça, je le sens à des kilomètres. Alors j’attend, patiemment, que tu viennes pointer le bout de ton jolie nez. Ce que tu finis par faire, dans une mimique de soulagement pure qui ne fait que renforcer encore mon impression. Tu n’avais pas ta place dans ce genre d’endroit. Et ne viens pas me faire croire que tu y es venu pour regarder les autres danser.

Rapidement pourtant, c’est un regard légèrement surpris que je plonge sur toi. Te tuer ? Alors que le jeu ne fait que commencer ? Ce serait trop rapide. Et certainement bien trop frustrant. Sans compter sur le fait que malgré tout, je reste sous l’oeil avisé de la police et une telle option, même si elle peut s’avérer tentante, serait une grossière erreure de ma part. À moins de n’avoir aucun autre choix, ta vie est sauve, mon beau, rassure toi. Mes lèvres s’ourlent néanmoins dans un sourire insolent, alors que je retire un instant la cigarette toujours éteinte de ma bouche. « Non, tuer, c’est salissant. Et puis je ne vois aucune raison d’attaquer quelqu’un qui se contente juste de m’aborder à moitié ivre dans une boite de nuit. Tu en vois une, toi, de raison ? » C’est faussement innocent. C’est aussi volontairement provoquant, alors que je ramène la clope à mes lèvres, alors que je tends la main vers toi, alors que mon regard cherche le tiens avec un amusement non feint. « Tu as du feu ? » Il ne te faut pas plus de deux secondes pour m’en tendre un. Pas plus de deux secondes pour te trahir tout seul. Parce que le briquet que tu m’offres, je le reconnaitrais entre mille. Je n’ai même pas besoin de laisser mes iris céruléens se braquer dessus pour savoir à qui il appartient. C’était donc ça qui m’avait échappé.

Alors là, mon grand, ça risque d’être un tout autre jeu qui va se dérouler entre nous. C’est une certitude qui se grave dans mon esprit au fer rouge, lorsque mes mains ramènent le briquet dans la poche arrière de mon pantalon. « Tu permets ? C’est le mien, après tout. » C’est provoquant, encore, mais aussi clairement amusé cette fois. C’est la marque d’un amusement sadique et un peu cruel. Parce que ça me soulage, un peu, de savoir que je ne suis pas tout simplement parano. Que quelqu’un est bien entré chez moi. Pour trouver quoi ? Sûrement rien de probant. Et il est temps d’attaquer pour le savoir. « J’espère que tu n’as fait que tomber sur les boules de geisha et que l’idée de les utiliser ne t’as pas caresser l’esprit. Ça m'ennuierait de devoir en racheter. » Ma voix est plus traînante, plus ennuyée, mais c’est encore une fois volontaire, alors que je m’adosse au mur derrière moi pour te laisser une marge de sécurité. Une fausse marge, si tu veux tout savoir, puisque rien ne m’empêchera de te rattraper si l’envie me prenait. Ceci étant dit, je n’ai aucune envie de te laisser t’échapper aussi facilement. Mes bras se croisent, mes poumons inspirent une première bouffée de fumée blanche, mes iris céruléens se bloquent dans les tiens sans aucune once d'agressivité. Juste de la méfiance et un brin de curiosité. « Alors on va être très franc, très vite, tout les deux. Qui es-tu et qu’est-ce que tu me veux ? » Ne l'use pas, cette patience, Oz. Parce que tu ne veux pas en assumer les conséquences, crois moi.
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Message par gavroche Mer 19 Juin - 23:34

Tu le vois sourire, tu l’écoutes te rassurer faussement, et il a juste l’air d’un prédateur bien trop conscient de lui-même. Mais tu souris en retour, parce qu’au fond, c’est aussi pour ça que tu es là. Pour juger d’à quel point il est dangereux. Et sa réponse ne suffira pas, parce que tu ne sais pas encore s’il a vraiment besoin d’une raison pour te tuer ou non, mais peu importe, après tout. Ce n’est pas comme si tu comptais baisser ta garde, ou comme si ta garde servait à quoique ce soit. Tu sais que tu prends un risque, mais il en vaut largement la chandelle. Pourtant quand tu lui tend ce feu négligemment en partant chercher ton propre paquet dans tes poches juste après, tu ne te rends pas immédiatement compte d’à quel point tu es stupide. D’à quel point tu es tête en l’air.

C’est pour ça que tu fronces les sourcils, quand il le met dans sa poche, avant de comprendre ce qu’il vient de dire, avant de te souvenir que ce briquet, tu ne l’avais pas volé n’importe où. Tu avais presque oublié, à force. C’est sûrement trop habituel. Alors ta bouche s’ouvre et se referme, l’idée que tu te sois fait avoir comme un débutant s’inscrivant doucement dans ton esprit, et c’est quand il reprend que tu reprends contact avec la réalité pour le regarder d’un air hébété. « Les boules de … ? » Ca te revient. Et comme pour empirer ton cas, un petit rire vient naître dans ta gorge alors que tu soupires de désespoir. « Ah oui. Non, ne t’en fais pas, elles n’ont touché que mes mains. » Enfin, celles de Hel. Mais te vendre est une chose, vendre ta collègue en est une autre.

Tu le regardes s’appuyer contre le mur, notant machinalement qu’il semble calme, comme s’il n’avait rien à se reprocher. Ou comme s’il était bien trop bon menteur. Plus probablement l’option deux. Et la question résonne, mais au lieu d’y répondre directement, tu ne fais que lui sourire de nouveau, clairement amusé par la situation. « Tu me laisses deux secondes pour me remettre de cette humiliation de débutant, s’il te plaît ? En plus j’ai plus de feu. » Et tu t’appuies à ses côtés en tendant la main, en attendant le briquet volé, récupéré, peu importe. Parce que toi aussi tu as une cigarette à allumer, avant d’avoir des réponses à donner. Et quelque part, donner ces réponses n’est pas vraiment un problème. Parce que maintenant, tu t’es assez rapproché pour pouvoir observer la moindre réaction sur ses traits, pour savoir s’il sait de quoi tu parles ou s’il te prend pour un imbécile. Parce qu’au moins, tu n’as plus besoin de tourner autour du pot, et que ça, ça vaut toute l’humiliation du monde.

« Je suis détective. Et je bosse sur la disparition d’une femme, Kara Jesaisplussonnommerde. Elle a pas été vue depuis presque un mois, maintenant, et la seule chose que je sais, c’est qu’elle avait une photo de toi au milieu d’autres photos d’autres criminels chez elle. Alors me voilà, avec le pire plan d’interrogatoire au monde, mais c’est le seul auquel j’ai réussi à penser pour pas te rendre nerveux. On dirait que j’ai réussi. » Ca dépend probablement du point de vue, mais maintenant ça n’a plus d’importance. Parce que maintenant tu peux être toi même, et ne pas penser à le ménager ou te justifier pour avoir les réponses à tes questions. Parce que tout ce qui compte, c’est ces réponses. « Ca te dit quelque chose, ce nom ? Ou cette tête ? » Tes doigts agrippent une photo que tu as pris soin d’emmener avec toi, pour la mettre devant le nez du russe. Assez joué, petit loup. Le temps presse, maintenant.
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Message par Cat à Strophe Mer 19 Juin - 23:37

Débutant. Débutant, mais amusant. Pas méchant en tout cas. Pas dangereux. Tu n’as pas cette lueur inquiétante dans le regard. Celle qui me hérisse le poil. Celle qui me promet un chemin semé d’embuche. Tout ce que je peux lire dans le tiens, c’est de la surprise, une pointe de curiosité et un amusement volage. Mes doigts retracent les griffures trop présente sur cet objet familier. Je les connais par coeur. J’en connais les origines, les nuances et les profondeurs. De quoi ne me donner aucun doute quant à la provenance de ce briquet. Le mien. Rouge. Alors je le range dans la poche arrière de mon pantalon, et j’attaque, sans agressivité aucune, puisque tu n’en démontres pas non plus. L’air hébété qui se glisse sur ton visage à le mérite de m’arracher un rire moqueur. Un rire rapidement rejoint par le tien, plus naturel, moins cruel. Intéressant. Ai-je l’air sans défense ? Ai-je l’air si innocent à tes yeux qu’aucune barrière, aucune garde ne semble se dresser entre toi et moi pour te protéger ? Soit tu es un idiot, soit tu es plus intelligent que moi. Peut-être un peu des deux. Dans un cas comme dans l’autre, je ne peux pas nier que ça m’intrigue. Pour autant, et même si ces digressions me divertissent relativement bien, je n’hésite pas un seul instant à rentrer dans le vif du sujet, à te questionner sur les raisons de ta venue, sur ce qui a bien pu te pousser à choisir une approche aussi ridicule.

Et tu oses me redemander mon feu, en plus… Mes lèvres s’ourlent dans un sourire qui n’est plus qu’à demi-provoquant, qui est bien plus amusé par le sarcasme et l’ironie de tes propos qu’autre chose. « Deux secondes, c’est beaucoup demandé après avoir cambriolé mon appartement. » Pour rien, qui plus est. Tu ne serais pas ici si tu avais déjà trouvé ce que tu cherchais, et j’ai beau me refaire une carte mentale de tout ce qui se trouve chez moi, il n’y a rien qui pourrait s’avérer compromettant. Ça a du bon, d’être surveillé par la police, finalement. Je n’esquisse aucun mouvement à ton approche, finissant dans une mimique faussement désespéré par récupérer à nouveau le briquet coincé dans ma poche arrière pour te le tendre. Et garder la main pointé vers toi dans l’attente de le récupérer. Tu ne partiras pas avec. Pas cette fois, en tout cas. Peut-être une prochaine, qui sait. En attendant, je plonge mes iris céruléens dans les tiens, j’écoute avec une attention toute particulière tes explications qui m’ont l’air un minimum honnête. Certainement allégée, certainement pas vraiment complète, mais suffisante. Pour l’instant. « Le pire plan, ça c’est certain, oui. Tu n’es vraiment pas doué. » Mais tu es amusant. Ça fait son charme, j’imagine. J’inspire une nouvelle bouffée de cigarette, alors que je jette un oeil curieux sur la photo tendue, alors que j’hausse un sourcil légèrement surpris pour la cause, alors que je reprends pourtant rapidement un visage neutre, loin de toute ouverture. Elle. Je comprends mieux pourquoi je ne la vois plus me coller au train, ces derniers temps. Disparue. Dommage. C’était une belle femme ou en tout cas, elle en avait l’air de loin.

« Peut-être. Qui sait ? » C’est une question rhétorique, bien sûre, mais ce n’est qu’une manière comme une autre de gagner du temps. De me laisser quelques minutes de réflexion pour faire le lien entre toi, et elle. Elle m’a suivi pendant tellement de temps, cette femme. Cette Kara. « C’est une collègue à toi, j’imagine ? » Parce qu’elle ne venait pas de la police, de ça, j’en suis certain. Ses méthodes étaient bien loin d’être aussi académique. Plus sournoises. Plus discrète. Plus patiente, aussi. Je relève mes iris céruléens dans les tiens, tirant une nouvelle bouffée de fumée blanche pour noircir mes poumons. « Qu’est-ce que j’ai à gagner si je réponds à tes questions ? » Parce que ça me concerne, tout de même. Et qu’à bien regarder cette situation, je n’ai jusqu’à présent aucun intérêt à poursuivre cette échange. Pour l’instant.
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Message par gavroche Mer 19 Juin - 23:56

Il te répond, faussement désespéré, et ça n’arrive qu’à t’amuser un peu plus. Parce que malgré ses belles paroles, il est amusant, ce Kovacs. « Je suis un grand optimiste. » C’est revigorant, cet échange qui paraîtrait pourtant si absurde à n’importe quel spectateur. Parce qu’aucun de vous ne se sent spécialement menacé par l’autre, on dirait, alors que vous auriez toutes les raisons du monde de l’être. Parce que vous êtes trop occupés à vous moquer de toi pour réaliser qu’il y a un sujet bien plus sérieux derrière cette conversation. Que la suite, elle est véritablement importante pour toi. Et que tu es près à tout pour l’avoir. Mais pour l’instant, tu prends le feu, lui rend, et rit à sa critique ô combien méritée. Parce que pour l’instant, Kara n’est pas sur le tapis. Pour quelques secondes encore. « Vraiment pas. Mais je suis pas doué en menaces non plus, alors je fais ce que je peux. » Parce que tu es bien plus doué pour poser des questions et observer. Alors c’est parti pour un domaine où tu es à l’aise, enfin.

Le sourcil surpris ne passe pas inaperçu, parce qu’il ne peut pas. Surpris. Alors il l’a reconnue. Alors il ne savait pas qu’elle avait disparu. Deux informations bien trop importante pour que tu réagisses à sa question rhétorique, trop occupé à regarder son visage redevenu impassable, trop pris dans ta propre réflexion. Il avait dû voir qu’elle le suivait, parce que c’est sa photo qui l’avait fait tiquer, pas son nom. Alors il ne la connaissait que de vue, ou elle avait menti en se présentant. Connaissant Kara, c’était certainement plus la première option. Mais surtout, surtout, il n’était pas coupable de sa disparition, puisqu’elle était une surprise pour lui. Alors il ne l’avait pas tuée. Ni kidnappée. Ni enfermée quelque part. Un léger soupir de soulagement t’échappe, alors que tu acquiesces à sa question, rangeant la photo pour tirer une bouffée de fumée à ton tour. Soulagé, et déçu à la fois. Parce qu’il ne peut peut être même pas t’aider. Parce qu’il n’est peut être au courant de rien.

Et sa question flotte entre vous, te poussant à te mordiller la lèvre en jouant avec la cigarette coincée entre tes doigts. « Bonne question. Je te proposerai bien de l’argent, mais vu la tête de ton lit, je pense pas que t’en aies vraiment besoin. Et rien ne me dit que je perdrai pas mon temps pour avoir des réponses qui me serviront pas, alors je préfère garder mon argent pour acheter des gâteaux. » Mais en même temps, il a forcément un lien avec le reste. Avec le cuisinier, avec Kurachenko. Et pourtant, puisque tu ne sais pas qui est véritablement coupable, tu ne peux pas te permettre de prononcer leurs noms avec lui. Rien ne dit qu’il ne les préviendrait pas. Rien ne dit qu’il ne comprendrait pas, et ne vous prendrait pas de vitesse. Mais il a peut être vu Kara plus récemment que toi. Il a peut être entendu des rumeurs. Il a peut être des théories. Alors tu joues avec ta cigarette en réfléchissant à haute voix. Parce que qu’est ce que tu pourrais bien lui offrir ? « Vu que tu m’as pas encore envoyé bouler malgré mes techniques de drague dignes d’un gosse de cinq ans, tu peux toujours me gagner moi, si tu veux. » Parce que quelque part, ça te fait gagner du temps. Quelque part, ça te permettrait d’avoir au moins quelques réponses sur lui. Sur le message qu’il avait laissé à James, ce message trop bien caché, trop secret. Et peut être que ça n’avait aucun lien, mais tu n’as pas grand-chose à perdre. Et il t’intrigue beaucoup trop. Alors autant tenter le coup. « Et quelque part, ça veut dire que j’aurai plus d’intérêt à te suivre. T’as déjà la police au cul, je suppose que ça te ferait de l’air, une personne de moins qui épie tous tes faits et gestes. »
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Message par Cat à Strophe Jeu 20 Juin - 11:42

Un grand optimiste, ou un grand naïf ? Un grand naïf optimiste, sûrement. C’est étrange, mais je ne me sens pas méfiant. Pas menacé par ta curiosité maladive. Peut-être parce qu’elle ne me concerne pas vraiment. Peut-être parce que je ne suis pas responsable de la disparition de ton amie. Je ne sais même pas tout ce que je serais capable de faire pour retrouver un personne cher à mes yeux, mais je trouve ton acharnement respectable, au mieux. Un peu stupide, au pire. Drôle, en tout cas. Comme le peu de respect que tu sembles t’accorder, le si peu d’égo qui te caractérise lorsque tu me réponds dans un dernier rire léger. Les lèvres étirées avec une certaine malice, je laisse la conversation tourner sur ce qui semble de tenir à coeur. Kara. Cette femme que je ne connais que de vue. Je n’ai même jamais entendu le son de sa voix, alors comment est-ce que je pourrais être responsable de son départ ? Aussi triste que cela soit, elle a sûrement décidé de faire ses valises pour prendre l’air ailleurs. Beaucoup d’adulte sont laches. Beaucoup d’adulte abandonne. Pas toi, visiblement. Peut-être parce que tu ressembles plus à un adolescent revêche qu’à un véritable adulte.

Alors je demande, je joue sur les mots et sur les conséquences d’un tel échange. Parce que même si ta présence me semble sympathique, il est hors de question que je réponde sans une rétribution honnête. Sans avoir le sentiment d’avoir gagné la partie, ou d’avoir au moins fini ex-equo. Tu te mords la lèvre, hésitant, et je profite de l’instant pour inspirer une nouvelle bouffée de fumée. Ma bouche s’étire dans un sourire carnassier, mes iris céruléens se perdent dans les tiens, mon amusement ne se fait que plus viscérale à mesure que tes mots s’égrainent. Non, vraiment, je n’ai pas besoin que tu me payes. Pas en billet de banque, en tout cas. « Effectivement, l’argent ne m’intéresse pas pour ce coup là. » Toi, en revanche, un peu plus. Toi, en revanche, tu as le don d'attiser ma curiosité et mon intérêt. Et c’est rare, en ce moment. Trop rare pour ne pas vouloir en profiter, ne serait-ce qu’un peu. Depuis quelque temps, je n’ai plus le goût d’aller piquer les autres. Je n’ai plus le goût de ramener des corps décharnés dans le creux de mes draps. Comme si la dépendance qui me liait à James était trop forte, trop puissante pour parvenir à penser à autre chose qu’à lui. Pour parvenir à avoir envie de quelqu’un d’autre que lui. Dommage pour toi, tu réveilles assez de chose en moi pour me le faire oublier, même juste quelques instants, même juste quelques heures. C’est suffisant.

« Hm ? » C’est provoquant, un peu. C’est une mimique intéressée qui se glisse naturellement sur mon visage en t’entendant mettre des mots sur ce que j’attends précisément de toi. Banco. C’est bien, Oz. Tu réfléchis vite. Et tu comprends vite. « C’est... » L’hésitation est fausse, bien entendu. L’acceptation de ce deal est déjà clairement affiché sur mon visage, sur mes lèvres griffé d’un sourire cynique, dans mes yeux pétillant d’amusement. « Convenable, comme arrangement. Pour l’instant. » Parce que ça ne durera probablement pas. Parce que plus tu auras de question, et plus tu devras payer. Logique. Une dernière bouffée, et j’écrase le mégot au sol, avant de replanter mon regard dans le tiens. « Je l’ai déjà croisé. Ou plutôt, j’ai déjà remarqué qu’elle me suivait. Mais elle est discrète et elle ne s’est jamais approché de moi. » Ce n’est pas l’envie qui me manquait d’aller la trouver, pourtant. De chercher d’où elle venait et pourquoi elle me suivait. Mais dès que je m’en approchais, dès qu’elle sentait une certaine méfiance de ma part, elle se volatilisait. « Malheureusement pour toi, je ne sais rien de plus. La dernière fois qu’elle m’a suivi, c’était il y a un peu près un mois et je l’ai semé en centre ville. Je ne l’ai pas revu depuis. »
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Message par gavroche Jeu 20 Juin - 11:46

Plus il sourit, et plus tu te demandes ce qu’il attend. Parce que pour sourire comme ça, il n’y a sûrement qu’une bonne réponse à lui donner. Mais laquelle ? Naïf, oui. Ca te correspond mieux, sûrement. Pourtant tu finis par comprendre, après qu’il ait confirmé ton intuition pour l’argent, après que tu aies réfléchi. Tes recherches t’ont au moins appris qu’il lui arrivait de faire payer sa came en nature, et ça plus les boules de Geisha trouvées chez lui ne peuvent vouloir dire qu’une chose. Peut être qu’il est nymphomane. Peut être qu’il aime juste beaucoup ça. Alors tu proposes, sans vraiment y croire plus que ça, parce que tenter le coup ne peut faire de mal à personne. Mais la moue sur son visage te suffit à comprendre que tu as trouvé ce qu’il voulait, et c’est un sourire trop sincère pour la situation qui vient décorer tes lèvres alors qu’il accepte. Parce que tu vas pouvoir avoir ce que tu veux, et lui aussi, apparemment. Un échange de bons procédés. « Deal, alors. » Mais tu ne fais pas l’erreur de tendre la main, te contentant de poser tes questions, de fumer silencieusement en écoutant ses réponses.

Et quelques secondes après, alors que ton cerveau commence déjà à réfléchir à ce qu’il t’as dit, tu murmures un « Attend … » avant de fouiller les poches de ta veste pour en retirer tout ce qui les contiennent, te fait la réflexion qu’il y a beaucoup trop de choses, profite de tomber dessus pour jeter ta cigarette au profit d’un morceau de chocolat, et finit enfin par mettre la main sur un carnet et un stylo pour noter les informations. Parce qu’il faut être prévoyant, et que le moindre détail peut être important, mais surtout parce que tu ne sais pas dans combien de temps tu pourras le faire, sinon. « D’accord. Un mois pour tout le monde, alors. T’as aucune idée de pourquoi elle te suivait ? Parce que ça peut pas être pour la drogue ou la prostitution, on le savait déjà, ça. » Et c’est ça qui est étrange. Parce que pour que ce soit le cuisinier et lui qu’elle suivait à ce point, c’est que quelque chose de plus gros les liait. Un gros poisson. Trop gros pour elle. Et tu mordilles ton stylo en regardant ton carnet avant de relever les yeux sur lui.

« Et tu peux me dire si y’a autre chose hein, j’en ai rien à foutre je veux juste la retrouver elle. » A ce stade, même si c’est des affaires de meurtres, il y a plus important. Il y a Kara. Et tu ne peux pas louper la moindre chance d’avoir une réponse, surtout qu’il y a maintenant un moyen de payer pour. Tes yeux parcourent la rue autour de vous doucement, pendant que tu réfléchis, et tu finis par lui tendre l’autre chocolat qui était sorti de ta poche en même temps que le stylo. « Tu veux qu’on aille chez toi ? On est pas très loin je crois, si ? Parce qu’il fait moins quinze, alors faire ça avec ce temps, je te préviens, je vais avoir du mal. » Et si vous devez marcher jusqu’à chez lui, ça ne coûte rien de commencer à le faire pendant que tu poses tes questions. Ca t’évitera de devenir un glaçon. « Ah oui, autre question. Comment t’as fait pour effacer ton casier judiciaire de Russie ? C’est la mafia ? » Ou quelque chose du genre, en tout cas.
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Message par Cat à Strophe Jeu 20 Juin - 11:48

C’est facile, de t’emmener sur mon terrain et pourtant, ça ne retire en rien la satisfaction qui se gratte une place dans le creux de mon ventre. Elle ne fait que croître à mesure que les secondes passent, à mesure que le deal est conclu, à mesure que tes lèvres s’étirent dans un sourire trop sincère. C’est un arrangement honnête. Dans une monnaie que je comprends. Quelque chose qui ravive encore un peu plus la flamme d’intérêt dans le creux de mes yeux. Alors je commence à répondre, puis je me coupe, patient pour la cause, lorsque tu pars à la recherche de ton carnet. Et putain. Quel bordel. Mon sourire se fige pourtant rapidement au profit d’une mimique mi-amusée, mi-agacée lorsque mes yeux tombent sur ce porte clef d’un rouge trop vif. Et lentement, je le récupère sans même prendre le temps de te poser la moindre question, je laisse mes doigts le déloger de l’anneau et je te lance le reste, gardant précieusement l’objet en métal entre mes doigts. « Une rétribution de plus. Pour les questions en trop. » Une bonne excuse, surtout. Parce que c’est rouge. Trop rouge. C’est surement ridicule, c’est surement enfantin, mais c’est rouge. Et il est fascinant. C’est suffisant pour attirer mon attention. Les yeux braqués sur le porte clef, je hausse vaguement les épaules à tes mots. « Hm, le douze du mois derniers. Donc pas loin d’un mois. » C’est évasif, un peu, alors que je cherche vaguement dans ma mémoire, sans vraiment me souvenir de cette journée. Ça remonte, un peu. Difficile de retracer mon parcours d’aussi loin.

Mes doigts fins enfournent enfin l’objet en métal dans la poche arrière de mon jean, alors que je reporte enfin mon attention sur toi, alors que mon sourire revient. « Et désolé de te décevoir, mais je n’en ai aucune idée. Je sais juste que ce n’est effectivement pas ce qu’elle cherchait. Elle partait toujours avant mes rabattages et elle ne venait jamais me chasser sur mes terrains de vente. C’est comme si elle essayait juste… De me suivre au quotidien. » C’était étrange, d’ailleurs. Cette manière de me suivre, et de disparaître dès que ça aurait pu devenir intéressant. Peut-être sentait-elle tout simplement le danger. Peut-être avait-elle compris que je ne me laisserais pas traquer en situation de faiblesse. Peut-être. Ou pas du tout. Qui sait ? C’est ce qui m’a sans doute poussé à ne pas être trop agressif envers cette intruse dans ma vie privée. Trop méfiant. C’était sans doute ce qu’elle cherchait, à bien y regarder. Peu importe. Elle a disparu, maintenant. Tant pis pour elle, même si je dois bien avouer que tout cela m’intrigue.

« Rien d’autre que la prostitution et la drogue, non. Qui suivait-elle d’autre ? » Parce que ça peut au moins m’aider à comprendre. Parce que si elle suivait mes mules, mes nourrices ou mes collègues, c’est qu’elle visait plus haut. Trop haut. Même si je n’ai aucune envie de te donner ce genre d’info, ma curiosité serait au moins satisfaite. Mais mes lèvres s’ourlent à nouveau trop vite dans un sourire provoquant, mon amusement revient de plus belle et ma curiosité s’efface, au moins un instant. « Petit joueur. » Sarcasme. Bien sûre qu’on ne fera rien ici. Il caille, merde. Je veux bien croire que j’aime la douleur, mais il y a des limites à la connerie. Un geste de la tête plus tard pour te pousser à me suivre et je me dirige déjà vers mon appartement, à quelques rues d’ici. Mon corps se stop pourtant rapidement, alors que mon regard te percute de plein fouet. « Ho. » C’est surprit, un peu, mais surtout intrigué. Parce que ça signifie que tu as accès à ce genre d’info. Ou que quelqu’un de ton entourage y a accès, ce qui revient au même. « Mais je n’ai rien effacé, moi. » Ce n’est pas un mensonge. Ce n’est pas une vérité non plus. C’est un entre-deux, alors que mon sourire s’étire à nouveau et que je reprends mon avancée dans un rire provoquant.
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